Edito

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De l’art du dialogue…

Avignon, ville temple du théâtre, sous le soleil mordant… son festival

Espace sacré et historique où sont bien souvent sacrifiés les espoirs et rêves de ceux du OFF

Quand on s’émerveille devant la splendide grandeur des spectacles du Festival

Tables de cafés, glaces et sodas

Chacun est là pour cela

Voir des acteurs et des actrices, des danseurs et des danseuses, des jongleurs et des jongleuses, des performers, des humoristes, bref des artistes !

On s’extasie

On s’exclame

On profite de ce temps particulier entièrement dédié au théâtre

Et cela est beau

Cela est tellement important

Qu’on ne voit plus les conditions souvent inacceptables dans lesquelles chacun travaille

Nous parlons du off bien sûr

Nous ne les voyons plus ?

Au SFA on les voit

On les connait

Car le SFA est là ! Chaque année

Au festival d’Avignon nous organisons une permanence

Bien souvent nous recueillons des témoignages et des plaintes

Le SFA est là.

Pour rappeler que cette situation devrait être l’affaire de tous

Le SFA est là.

Pour porter la parole des artistes interprètes partout

Pour que le dialogue reprenne et que nous cessions enfin d’être toujours “ceux que l’on sacrifie”

Car ce temple a son lot de sacrifices

Mais est-ce une fatalité ?

Et dans le monde merveilleux du spectacle se conjuguent parfois

harcèlement

Violences

Inégalités

Nous devons lever le rideau

Regarder l’envers du décor

Agir

Pour que cela ne se produise plus

Que chacun et chacune puisse travailler en sécurité

Le SFA est là.

Et que dire de la politique culturelle actuelle ?

Que dire de la concertation sur l’assurance chômage ?

Que dire du FONPEPS (Fond national pour l’emploi pérenne dans le spectacle) ?

Ces réunions dans lesquelles on nous laisse parler sans vraiment nous entendre

Le SFA est là.

Mais en face de lui bien souvent ils ne savent pas ce qu’est le dialogue

Ils ne comprennent pas ce qu’écouter signifie

Ils ignorent que même une petite phrase a son importance 

Ils feignent le dialogue mais ne s’en enrichissent pas

Sommes-nous contraints d’accepter ?

La paupérisation des artistes interprètes, est-ce “le sens de l’Histoire” ?

 

La mise en danger de l’assurance chômage spécifique, confiée au gouvernement qui ne répond pas à nos questions, la fusion des branches (fusion des conventions collectives des différents secteurs d’activité), sans distinction pour la protection de nos spécificités, les attaques sur la formation professionnelle qui affaiblissent l’AFDAS, l’échec d’une construction du FONPEPS pour l’adapter réellement à nos secteurs, nos métiers, nos conventions collectives, nos réalités

 

Est-ce inéluctable ?

Sommes nous obligés d’écouter et de nous taire ? Sommes-nous tenus de courber l’échine et de ne rien inventer ?

Le SFA refuse et refusera toujours la censure, le mutisme, la sclérose de la pensée.

Nous créons dans nos vie professionnelles, nous créons dans nos actions syndicales.

Nous agissons contre les harceleurs, pour défendre les droits de tous et de toutes.

Nous continuons à dialoguer, à travailler, en commission, groupe de travail, dans nos instances, pour apporter des éléments concrets dans les négociations, les documents du ministères, les décrets, les lois, les ordonnances…

Mais ce ne sera qu’à la lumière d’une prise de conscience massive, dans nos métiers, que nous pourrons espérer nous faire réellement entendre et enfin comprendre.

 

Alors si ce n’est déjà fait : syndiquez-vous !

 

Le SFA est notre syndicat !