Convention collective spectacle vivant privé

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Article paru dans Plateaux n°206 - 3ème trimestre 2011

Un pas en avant, un pas en arrière !

Le groupe de travail « théâtre » de la commission mixte paritaire de la convention collective spectacle vivant privé s’est réuni le 21 septembre 2011 pour la première fois depuis près d’un an !

Alors même que nous pensions avoir obtenu quelques avancées de la part de nos employeurs, notamment en ce qui concerne le montant et le mode de rémunération des répétitions (déconnexion du SMIC et rémunération sous forme de cachet), nous avons assisté à un véritable revirement de la part du Syndicat national des directeurs et tourneurs du théâtre privé (SNDTP), remettant en cause ce qui nous avait paru comme acté.

En outre la nouvelle grille de salaires minima qui nous a été présentée comporte, pour ce qui a trait aux comédies musicales, des différences notables avec la grille prévue dans l’annexe « musique », en matière d’intitulé des postes ainsi que sur le montant des rémunérations. Cette disparité au désavantage des artistes pose un problème de cohérence entre les deux annexes sur un domaine qui leur est commun. Aussi un groupe de travail relatif aux comédies musicales (regroupant pour les employeurs le PRODISS, le SNES, et le SNDTP) va devoir se constituer.

Pour ce qui est du corps commun de la convention, les propositions des employeurs en matière d’activités sociales et culturelles restent bien en deçà des espérances. En effet, la dernière proposition des employeurs concernant leur cotisation se monte à 0,1% des salaires dans la limite de la tranche A du plafond de la sécurité sociale pour la première année, 0,15% la 2e année et 0,20% la 3e année, avec la possibilité éventuelle de la réévaluer après trois ans, mais sans garantie. Notre propre contre proposition avait été de 0,5% de la masse salariale sans limitation de plafond. Il est difficile de penser qu’un véritable organisme de mutualisation pour des prises en charges sur des activités sociales, culturelles et sportives puisse se mettre raisonnablement en place dans les conditions dictées par les employeurs.

La DGT avait annoncé le 5 octobre comme date butoir pour la signature de cette nouvelle convention collective nationale. A l’heure où nous écrivons ces lignes, cela nous parait totalement irréaliste.

Denys FOUQUERAY