La saison 2015-2016 de l’opéra de Paris, véritable vitrine lyrique française, est une provocation : la distribution des rôles de premier plan estconfiée pour 3,7% à des artistes lyriques résidant fiscalement en France ; 13,2% si l'on compte également les autres rôles.
Ce problème se retrouve dans tout le secteur lyrique sur notre territoire, peu ou prou, à part quelques rares exceptions.
Nous revendiquons fermement notre tradition d’accueil et d’échange entre les artistes de tous les continents, qui est source de richesse. Aujourd’hui, cependant, notre pays est touché de façon inquiétante par des pratiques qui pénalisent les artistes lyriques qui résident fiscalement sur son sol, procédés qui ne se retrouvent absolument pas à la même échelle chez nos voisins.
Nous demandons aux directeurs de théâtre et de structures faisant appel aux artistes lyriques de prendre les responsabilités qui sont les leurs afin de rétablir un équilibre entre les chanteurs qu’ils emploient, ceci principalement à partir de fonds publics.
Nous demandons à l’État et aux collectivités locales d’user de tous leurs moyens légaux et incitatifs pour corriger ce déséquilibre. Nous souhaitons des initiatives concrètes à très court terme.
Cela est d’autant plus urgent que le volume d’emploi dans le secteur du théâtre lyrique et des ensembles spécialisés s’est effondré ces deux dernières années suite au désengagement des pouvoirs publics et des collectivités locales.
La situation est devenue insupportable. Nous voulons vivre de nos métiers.
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