Le SFA à l’AFDAS

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Article paru dans Plateaux n°203 - 4ème trimestre 2010

Chiffres AFDAS 2009

38 460 entreprises cotisantes (hors GUSO)
160,4 millions d’euros de collecte
9,8 millions d'euros de subventions
175,6 millions d’euros de dépenses
7 millions d’heures de formation
29 % de taux d’accès à la formation
128 000
stagiaires ont bénéficié d'une prise en charge financière,
dont 18 210 intermittents du spectacle

Evolution de la demande des intermittents de 2008 à 2009 :

Congé individuel de formation + 10,5 %
Plan de formation + 1,7 %
Droit individuel à la formation x 2,4
Période de professionnalisation + 28 %

50 803 artistes interprètes sont inscrits au fichier Congés spectacle
32 697 sont ayants droit AFDAS (hors DIF)
16% d’entre eux (5382 artistes interprètes) ont suivi au moins une formation en 2009.

 

L’AFDAS est structuré sur un mode fédératif où chaque conseil de gestion de ses cinq branches professionnelles1 dispose de son propre budget. Outre le conseil de gestion du CIF, l’AFDAS s’est doté d’une autre instance interbranche : le conseil de gestion des intermittents qui répartit ses travaux et ses ressources dans quatre commissions (artistes interprètes, musiciens, techniciens du spectacle vivant, techniciens du cinéma et de l’audiovisuel). Ainsi les organisations d’employeurs et de salariés concernées gèrent au plus près les intérêts de leurs métiers et de leurs professionnels.

Partout où la représentation des artistes interprètes est nécessaire, une présence militante s’exerce au nom du SFA dans les instances de l’AFDAS, depuis le conseil d’administration jusqu’aux commissions paritaires.

La commission «artistes interprètes» examine les propositions de stage des organismes de formation et décide leur conventionnement en fonction de la pertinence du projet pédagogique, des évaluations retournées à l’AFDAS par de précédents stagiaires, et aussi de la situation budgétaire. Du fait de la réduction du budget alloué, la commission est contrainte de renoncer à la prise en charge de stages pourtant de qualité et doit dans le même temps veiller à maintenir une offre de formation variée et équilibrée entre les disciplines artistiques et sur l’ensemble du territoire.

La gestion malthusienne qui s’impose aujourd’hui aux commissions ne sera-t-elle que passagère ?

Dans cette période tendue, le choix des conventionnements qui incombe aux membres de la commission artistes interprètes suppose une attention aiguë : conformément au vœu du SFA, a été mise en place une réunion préparatoire permettant une meilleure appréhension des dossiers en séance. C’est d’ailleurs hors des réunions statutaires qu’avait été établie la Charte de Qualité Formation. Elle est signée par les organismes de formation, son respect conditionne l’agrément des stages, elle interdit les dérives.

Le travail en amont devrait être poursuivi pour la connaissance renouvelée du terrain en allant à la rencontre des organismes de formation, et des stagiaires. Plus encore : réfléchir aux priorités de formation, faire naître des appels d’offre nécessitent des ressources militantes nouvelles.

Le SFA dispose, dans la commission artistes interprètes, de quatre sièges titulaires -le tiers de la représentation des salariés- et des deux sièges de suppléants, un reste à pourvoir.

Au sein du Conseil de gestion du CIF, récemment la voix du SFA s’est fait entendre pour porter une juste revendication : l’allongement de la période de référence (5 ans) des mois de congés maternité des salariées intermittentes.

L’esprit de conquête reste d’actualité.

Bernard ROUSSELET

 

1 Spectacle vivant, audiovisuel et production cinéma, publicité et distribution directe, exploitation cinéma et distribution de films, loisirs.