Rassemblement le lundi 31 janvier à 10h sur le TERRE-PLEIN de la place de la Bastille, M° Bastille pour soutenir notre camarade Denis Gravouil, sécretaire général de la CGT Spectacle, et pour dénoncer les exactions du préfet Didier Lallement. A Lille, ça aura lieu à 10h devant la Préfecture, comme à Nantes, aussi à 10h devant la Préfecture.
Après l’interdiction par la Préfecture de police de Paris, il y a quelques jours, de la manifestation parisienne à l’appel de plusieurs organisations syndicales d’enseignant·es, le préfet Didier Lallement s’en prend cette fois au monde du spectacle.
Le 19 janvier 2022, un rassemblement a eu lieu à 11 h 30 Place du Palais Royal à Paris dans le cadre d’une journée de mobilisation nationale appelée par la CGT spectacle. Durant ce rassemblement, une délégation attendait d’être reçue par la ministre de la Culture. Faute de rencontre avec la ministre, des échanges ont suivi les jours suivants avec le cabinet de Mme Bachelot.
Bien que ce rassemblement se soit déroulé dans le plus grand calme, le secrétaire général de CGT spectacle, Denis Gravouil, a reçu, quelques jours après, une convocation de la Préfecture de police de Paris l’invitant à être entendu pour « manifestation sans déclaration préalable ». C’est sur ce même motif que M. Lallement avait interdit la manifestation parisienne des enseignant·es quelques jours auparavant. Ce n’est pas la première fois que la CGT est confrontée à des difficultés avec ce préfet qui privilégie la confrontation au dialogue. Ami de la musique et des libertés syndicales, le préfet s’était notamment illustré le 28 mars 2021 en interdisant le concert de l’orchestre donné par nos camarades musiciens en soutien aux occupants du Théâtre national de l’Odéon, l’idée étant à l’époque déjà de museler le mouvement social.
Le 20 janvier 2022, nous avons également eu à subir les prises de position antisyndicales du préfet. À la suite de notre mobilisation devant la Maison de la radio à l’occasion du 35e anniversaire du programmeeuropéen Erasmus en présence de nombreux·euses ministres et commissaires européen·nes, les forces de police sont intervenues à la sortie de la manifestation, allant jusqu’à chercher certain·nes dans le RER, treize d’entre nous ont été nassé·es, interpellé·es et embarqué·es au commissariat du Ve arrondissement pour contrôle d’identité.
Alors même que de nombreuses professions subissent de plein fouet cette nouvelle séquence de restrictions sanitaires, ce qui est précisément le cas des salarié·es du spectacle vivant confrontés aux annulations successives de spectacle et à l’impossibilité de travailler, le dialogue devrait être privilégié à la répression.
Le mouvement social ne cède pas devant les tentatives d’intimidation, les libertés publiques et syndicales ne se transigent pas !