A 8:30 du matin, rassemblement devant le Théâtre de la Colline, rue Malte-Brun, Paris 20 (M°Gambetta) et à Strasbourg à 10h, assemblée générale à la Fabrique du Théâtre, 10 rue du Hohwald. Pour d'autres rdv, contactez votre antenne locale du SFA.
Il y a deux ans, le 4 mars 2020, avant le premier confinement, le gouvernement prenait les premières mesures d’interdiction de jauges et de fermeture de lieux de spectacle et de culture pour lutter contre la pandémie.
Il y a un an, le 4 mars 2021, nous étions une nouvelle fois déclaré·e·s « non essentiel.le.s »! Ce jour-là, nous avons débuté l’occupation du Théâtre National de l’Odéon qui sera suivie de celle de plus de 110 lieux culturels pendant plusieurs mois.
Le 4 mars prochain au Théâtre National de la Colline - l’un des premiers lieux occupés l’an dernier - Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, organise dans le cadre de la présidence française de l’Europe les « Rencontres européennes de la création artistique : RE-CREATION » en vue notamment « d’évaluer l’impact de la crise sanitaire tant sur la production et la diffusion des œuvres artistiques, la situation des créateurs que sur les usages et comportements du public ».
Les mots emphatiques ne suffisent pas à occulter les choix que R. Bachelot et son gouvernement ont faits pour gérer la crise dans le spectacle vivant. Malgré une reprise chaotique de l’activité, le gouvernement a refusé de prendre des mesures d’urgences nécessaire pour sauvegarder l’emploi et protéger les professionnel·le·s à la hauteur des besoins. Certain·es quittent leur métier, d’autres assistent, sans solutions aux embouteillages de la diffusion des œuvres et de leur production … Bon nombre d’entre elles et eux sont confronté·e·s à l’angoisse de ne plus bénéficier des droits sociaux (assurance chômage, congé maternité, congé maladie, etc.). Les jeunes voient, quant à eux, s’éloigner toutes possibilités d’entrer dans les métiers artistiques et culturels.
Durant ce quinquennat, ce gouvernement n’a eu de cesse de fragiliser les services publics des arts, de la culture et de l’audiovisuel, de se désintéresser de l’avenir de la démocratie culturelle, de la diversité artistique, de la culture de proximité au plus près du public. Les mesures prises ont soutenu les seules entreprises, notamment les plus rentables, accompagnant les concentrations et prises d’intérêts.
Nous devons faire du 4 mars 2022 une journée de luttes et de mobilisations pour construire l’avenir des arts et de la culture et des professionnel·le·s qui en sont l’âme, la chair.
NOUS SERONS PRESENTS AUX RENCONTRES DU 4 MARS POUR DÉCRIRE LA RÉALITÉ ET DEMANDER DES COMPTES ET APPELONS À UN RASSEMBLEMENT À L’OUVERTURE DU COLLOQUE À 8H30 DEVANT LE THEATRE NATIONAL DE LA COLLINE, RUE MALTE BRUN - PLACE GAMBETTA PARIS 20.
Il y a urgence à adopter enfin des mesures efficientes : Fonpeps, aides à l’emploi, aux salaires et revenus et des mesures concrètes pour sauver nos droits sociaux (prolongement année blanche, mesures spécifiques pour les congés maternité, maladies et accidents du travail…) et des mesures spécifiques pour les jeunes.
En Europe, les artistes ont payé un très lourd tribut à la crise Covid. Leur absence de protection sociale dans de nombreux pays a amené nombre d’entre-elles et d'entre-eux à abandonner leur carrière ou à de lourds sacrifices. Il ne peut être question de débattre des questions de création dans l'Union Européenne sans intégrer les questions sociales.
Nous demandons que soit mis en débat (l’élection présidentielle doit le permettre) un vaste plan de relance, de financement des arts et de la culture, de l’audiovisuel, pour les services publics, l’emploi, les salaires et les revenus, les droits sociaux, la démocratie culturelle et l’accès de toutes et de tous aux œuvres et aux pratiques, au plus près de lieux de vie.
- A Paris-IDF : Rassemblement à 8h30 devant le Théâtre National de la Colline, Place Gambetta Paris 20.
- En régions : Assemblée générale à Strasbourg à 10h dans le hall de la Fabrique de théâtre 10 rue du Hohwald.
- Pour les autres rdvs rapprochez-vous des syndicats et des UD.
Communiqué FNSAC-CGT fait à Paris, le 1/3/2022