A mon âge, je me cache encore pour fumer : tel est le titre d’une pièce jouée à la Maison des Métallos, à Paris (11e), par la compagnie Orten. Dans le décor d’un hammam d’Alger, elle met en scène les femmes, leurs corps, les violences qu’elles subissent de la part des hommes et leur refus de se plier à des traditions souvent humiliantes.
Alors qu’elle partait pour une représentation, la comédienne Rayhana a été menacée et aspergée d’un liquide inflammable que ses agresseurs n’ont pas réussi à enflammer. Cette tentative d’homicide la visait explicitement en tant qu’auteure et interprète de la pièce.
Le SFA, syndicat professionnel qui défend les droits de tous les artistes interprètes, dénonce cette agression barbare. D’abord parce que la violence envers les femmes est intolérable ; ensuite parce que Rayhana, comme toutes et tous, a le droit de créer et de s’exprimer librement. L’artiste interprète, très souvent la voix des sans voix, a même le devoir de porter sur la scène publique les cris, les doléances, les exigences, les joies des citoyennes et citoyens, traduits par le poète. La société se doit de protéger cette libre parole.
Le SFA s’associe au comité de soutien pour condamner cette agression et exprime toute sa solidarité et son soutien à l’actrice et auteure, à la compagnie Orten et à la Maison des Métallos qui l’accueille.
Le SFA appelle ses adhérent-e-s à être présents au rassemblement prévue en soutien à Rayhana : Samedi 16 janvier à 17h30 devant la Maison des métallos, 94 rue Jean Pierre Timbaud.