Cette année, les artistes, technicien-nes, personnels administratifs et d’accueil, permanent-es et intermittent-es sont appelé-es à voter pour élire leurs représentant-es à l’Assemblée générale du FNAS pour une durée de deux ans.
L’année 2016 a démarré dans un contexte de luttes sociales avec les Goodyears pour la défense de nos libertés syndicales ; dans la rue contre un projet de loi libéral visant à mettre à mal en profondeur le code du travail, le principe de faveur entre convention collective et accord d’entreprise et qui fragilise davantage les femmes au travail ; dans la rue, toujours, pour défendre les annexes 8 et 10 des salarié-es intermittent-es du spectacle.
Le MEDEF et la CFDT souhaitent en effet remettre une nouvelle fois en cause la spécificité et les droits à l’assurance-chômage des salarié-es intermittent-es du spectacle. Si tel était le cas, les artistes et technicien-nes seraient plongés dans une précarité accrue, alors qu’ils et elles subissent de plein fouet la dégradation des budgets liées aux diminutions des subventions, ayant pour conséquence une baisse d’activité sans précédent.
Si nous avons obtenu, grâce aux luttes de 2014 (« Marches pour la culture » et assurance chômage), que cessent enfin les baisses du budget du Ministère de la Culture, celui-ci n’est jamais revenu au niveau d’avant 2012, et les collectivités embrayent désormais sur les coupes claires vis-à-vis des compagnies, des salles de spectacles, des centre ressources et autres offices départementaux… Les effets sur l’emploi sont considérables.
Dans ce contexte, et face à la désinvolture de certains de nos employeurs et de leurs organisations représentatives vis-à-vis du respect des accords collectifs, le SFA et la Fédération CGT du Spectacle ont assigné le SYNDEAC et 15 Centres Dramatiques Nationaux, pour non-respect de l’accord relatif au volume d’emploi et à la durée des contrats des artistes interprètes dans les CDN.
Pour la première fois de son histoire, le FNAS a vu ses cotisations diminuer de 3% en 2015 (alors que le nombre d’entreprises adhérentes a augmenté). Celles-ci étant assises sur la masse salariales des entreprises du secteur du spectacle vivant subventionné, c’est un signal d’alarme pour les salarié-es du secteur.
Elles sont les principales ressources du FNAS et leur diminution met en danger l’équilibre des budgets de l’institution sociale. On enregistre par ailleurs une baisse des demandes de prises en charge d’activités sociales et culturelles par les salarié-es, alors que les besoin sociaux que sont les vacances, les loisirs et les besoins culturels n’ont jamais été si nécessaires et si menacés.
Les employeurs ne sont pas non plus indemnes de critiques. Ils refusent systématiquement d’augmenter les recettes du FNAS, soit par l’augmentation des salaires (depuis des années les employeurs refusent toute augmentation des salaires réels au niveau de la branche), soit par une augmentation du taux de cotisation qui n’a pas évolué depuis plus de 35 ans. Dans ces temps difficiles, il va falloir un Conseil de gestion qui aura à cœur de mettre la mutualisation au centre de toutes ses décisions et à initier des activités nouvelles.
Nous devons continuer sans relâche à faire vivre la solidarité face aux mesures de destruction massive du code du travail ou de la protection sociale mises en œuvre par les politiques gouvernementales. La culture est une arme de construction massive face aux replis sur soi et à la barbarie.
En réponse à ceux qui trouvent que la démocratie coûte cher, le taux de participation est aussi important que le résultat. Le vote massif pour les listes de la Fédération CGT spectacle est le signe de la confiance que vous accordez à notre organisation, qui a toujours su être à vos côtés pour l’amélioration de vos droits.
VOTONS… ET FAISONS VOTER CGT