A travers un communiqué paru ce matin 19 mars, les ministres de la Culture et du Travail annoncent enfin des mesures spécifiques concernant l'allocation chômage pour les CDDU (intermittents du spectacle) et les CDD de droit commun.

Nous attendions tous et toutes avec impatience ces annonces et nous pouvons constater qu'elles pallient en partie l'urgence que rencontrent les artistes interprètes engagés en CDDU.

Les personnes arrivant en fin de droits verront leur indemnisation prolongée jusqu'à la fin du confinement et la future recherche de droits se fera en neutralisant cette période d'arrêt d'activité, du 15 Mars jusqu'à la fin du confinement, ce qui devrait équivaloir, normalement, à un allongement de la période de référence.

Nous pouvons saluer ces mesures d'urgence qui vont permettre de pallier des situations urgentes que nous avions signalées.

Mais de nombreuses questions restent. Comment seront traitées des périodes de chômage partiel ? Quid des contrats annulés où manquent des cotisations patronales ? Comment seront indemnisés les artistes après le confinement si leur date anniversaire est dépassée ? Ce ne sont pas nos seules interrogations…

Surtout, ces mesures, utiles,  ne suffiront pas à faire face à l'ampleur de la crise que nous vivons.

Dans le spectacle vivant cela fait plus de 15 jours en réalité que les spectacles et les actions culturelles sont annulées. Plus parfois pour les zones les plus touchées par le virus.

Et cela ne répondra pas à l'ensemble des problématiques rencontrées par les artistes (travail très saisonnier pour certain.e.s, créations suivantes qui sont repoussées voire annulées car les répétitions ne sont pas possibles, tournages annulés qui ne pourront se mettre en place immédiatement après la levée du confinement, productions télévision et cinéma qui ne pourront se monter, faute de financement suite à la fermeture des salles ...).

Penser que nos secteurs redémarreront sans problèmes après la levée de l'interdiction de se réunir et de circuler, c'est bien mal les connaître.

Aujourd'hui, il faut maintenir la pression sur les ministères pour que le jour d'après ne soit pas le jour le plus terrible pour nombre d'entre nous.

Vous avez massivement répondu au questionnaire du SFA, nous avons tous les éléments à fournir au ministère s'il veut avoir une idée de l'ampleur et de la diversité des problèmes rencontrés.

Même confiné.e.s, les militants.e.s du SFA se battent sans relâche pour défendre les droits des artistes interprètes, pour la reconnaissance de toutes nos particularités, pour gérer l'urgence de la situation de nos secteurs et des artistes qui les font vivre.

Notre diversité est une richesse. Nous allons nous battre pour la préserver.