Si vous êtes associé·e de l’Adami, vous avez dû recevoir un courriel vous invitant à participer au vote pour le renouvellement d’un tiers des membres de son Conseil d’administration. Le vote se déroule du lundi 23 mai au 20 juin par Internet. Le SFA, créateur de l’Adami en 1955, et le SNAM (Syndicat national des artistes musiciens) vous proposent de voter pour huit artistes que nous pensons à même de contribuer efficacement à la vie de cet organisme, ô combien important !
Quels sont les enjeux auxquels sont confrontés l’Adami, sa direction élue et nos professions ?
1- Rendre effectifs les gains obtenus pour la reconnaissance et rémunération des droits de propriété intellectuelle des artistes interprètes
Nos syndicats, avec les autres syndicats de la Fédération internationale des acteurs et de la Fédération Internationale des Musiciens, ont bataillé depuis 2016 pour obtenir en 2018 et 2019 la directive communautaire sur les droits d’auteur et droits voisins donnant enfin aux artistes un cadre qui exige une meilleure rémunération pour l’exploitation de leur travail sur Internet. La coopération avec l’Adami sur ce dossier a été exemplaire. L’ordonnance du 12 mai 2021 a transposé ce texte en droit français. Ces changements majeurs doivent désormais améliorer effectivement la rémunération des artistes interprètes dans tous les domaines : télévision, cinéma, radio, production phonographique, jeux vidéo, livres audio….
- Les plateformes de mise à disposition (telles Netflix, Spotify, Amazon, I-Tunes, Deezer, Salto etc.) doivent contribuer davantage à la rémunération des artistes.
- La Garantie de rémunération minimale pour le streaming musical prévue dans la Loi sur la création de 2016 est en passe de devenir réalité ; grâce aux efforts conjoints des syndicats et de l’Adami, un accord a été obtenu il y a quelques jours avec les producteurs phonographiques, et un autre est en cours de négociation avec les producteurs de spectacle vivant musical qui produisent aussi des phonogrammes. C’est une première étape importante, qui doit être prolongée.
- Certaines dispositions des conventions collectives de télévision et du cinéma doivent être revues à la lumière de l’ordonnance. L’expertise de l’Adami pourra aider les syndicats à les améliorer. Il en va de même pour les négociations actuellement bloquées concernant l’enregistrement des spectacles vivants, dans les secteurs privés et subventionnés.
2- Obtenir ensemble la prolongation de la durée légale des droits dans le secteur audiovisuel de 50 à 70 ans, comme cela a été fait dans le domaine sonore.
3- Chercher des mécanismes pour compenser les conséquences sur l’aide à la création en France de la décision de la Cour de justice européenne obligeant le paiement des redevances de copie privée et rémunération équitable à tous les artistes diffusés, même si leur pays d’origine n’a pas de système comparable.
4 - Renforcer et améliorer la redevance sur la copie privée, actuellement très menacée
5- Maintenir et renforcer encore les aides aux artistes dans cette période difficile de sortie progressive de la crise pandémique
- Poursuivre les dispositifs d'aide sociale
- Prioriser les aides à l’emploi
Quels sont les résultats obtenus, grâce à l’implication des élu.e.s soutenu.e.s par nos syndicats ?
- La Garantie de Rémunération Minimale pour les artistes interprètes
- Une réforme et un développement des aides à la création et à l’emploi de l’Adami, malgré les pressions sur les ressources
- Un soutien social aux artistes, important en période de crise sanitaire et durant la sortie progressive de la crise
- Des réformes statutaires visant à féminiser et rajeunir la gouvernance de l’Adami
Tout en poursuivant dans cette voie de développement créatif au service des artistes, les candidat.e.s que nous soutenons s’engagent à entreprendre en toute liberté un bilan continu de leurs décisions.
Quel·le·s artistes pour gérer l'ADAMI ?
Nous voulons que l’Adami soit gérée par des artistes interprètes ouvert·e·s à l’avenir, conscient·e·s des acquis, prêt·e·s à se former et à s’engager dans le développement et la défense des droits de propriété intellectuelle des artistes interprètes et dans l’évolution et à la consolidation de notre organisme de gestion collective. C’est pourquoi le SFA vous invite à voter pour les artistes suivant.e.s, des artistes d’expérience, venant d’horizons divers, qui ont lu et exprimé leur accord avec les orientations ci-dessus.
Quel que soit votre métier, vous pouvez voter pour des candidat.e.s dans TOUTES les catégories. Le SFA et le SNAM vous demande vivement de voter pour TOUTES et TOUS les artistes ci-dessous, dont il soutient les candidatures.
C’est ainsi qu’avec les administrateurs déjà en place, elles et ils pourront former l’équipe cohérente, solidaire et dynamique dont l’Adami a besoin. La plupart de ces artistes ont une expérience au sein de l’Adami. Notre soutien représente aussi notre volonté de renouveler progressivement les instances de la société, afin de faire avancer les droits des artistes interprètes.
Dramatiques – Anne Bouvier, Didier Brice, Clotilde Moynot
Variétés, Jazz, Musiques Actuelles – Karim Kacel, Annabelle Mouloudji, Laurent De Wilde
Classique – Annelise Clément
Chorégraphique - Pedro Pauwels