Vendredi, au lendemain d’une 8ème journée de mobilisation intersyndicale, le gouvernement a décidé de passer au-dessus de la représentation nationale, en engageant sa responsabilité par l’intermédiaire du 49-3, alors même que madame Borne et ses ministres ont répété depuis des mois que cette option n’est pas sur la table…
Après un week-end qui aura vu le président de la République et le gouvernement interpellés et critiqués de toutes parts, la motion de censure transpartisane (déposée par le groupe LIOT) a échoué à neuf voix près. La loi est désormais votée et il ne dépend plus que de la force des mobilisations sociales d’empêcher la destruction de nos conquis sociaux.
C’est maintenant que ça se joue !
Dans tous les secteurs, la mobilisation s’amplifie. Les grèves et les blocages se multiplient. Les rassemblements syndicaux et spontanés se succèdent et la jeunesse se fait désormais entendre malgré une répression de plus en plus forte. Jeudi 23 mars sera, sur tout le territoire, un nouveau temps fort de la lutte.
Le SFA appelle les artistes interprètes à prendre la mesure du moment que nous vivons, car c’est maintenant que ça se joue ! Le temps est compté.
Il s’agit, dans les jours et heures qui viennent, de tout faire pour empêcher que cette loi soit promulguée. Il y a des précédents dans l’histoire récente (le CPE en 2006) et personne ne peut impunément gouverner contre le mouvement social, les syndicats unis et l’opposition majoritaire des travailleur·euses et de la population de ce pays.
Pour les artistes interprètes, les conséquences de la réforme sont connues : recul de l’âge légal, augmentation du nombre d’annuités requis, recul du dispositif « maintien de droits aux allocations chômage », baisse des pensions et augmentation des inégalités de genre, dans un contexte où les pensions des femmes sont déjà structurellement plus basses que celles des hommes…
C’est maintenant qu’on ne joue plus !
Comment faire reculer le gouvernement ? Par la grève ! Oui, il est temps que les artistes interprètes affirment que face à tant de mépris: « c’est maintenant qu’on ne joue plus ! ».
À l’instar des artistes et technicien·nes, permanent·es mais également intermittent·es, de l’Opéra de Lyon, de la MC2 de Grenoble, du TNP de Villeurbanne, du Volcan au Havre, de compagnies petites ou grandes, et de nombreux autres lieux en France, il est temps de poser clairement la question de la grève au sein des équipes et de voter, là où c’est possible, la cessation du travail dès aujourd’hui, jusqu’au jeudi 23 mars – prochain temps fort de la mobilisation intersyndicale – et au delà : jusqu’au retrait !
Carte en ligne des rendez-vous de la fédération du spectacle :ICI