Tous ensemble le 23 septembre contre la regression sociale!

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Le SFA appelle les artistes-interprètes à participer massivement à la mobilisation interprofessionnelle et intersyndicale de ce jeudi 23 septembre contre la réforme des retraites. Manifestations, grèves, débrayages… qu’on soit en répétition ou représentation,  en enregistrement ou tournage, les artistes doivent prendre toute leur part dans les actions organisées pour empêcher cette attaque en règle contre leurs droits sociaux !

A Paris, la manifestation partira à 13h de la place de la Bastille, pour rejoindre Denfert Rochereau. Le SFA vous donne rendez-vous à l’angle du boulevard Henri IV et de la rue Jacques Cœur (côté pair). Pour les autres régions, contactez votre antenne locale SFA ou trouver l’heure et le point de départ ici.

Le projet de loi votée à l’Assemblée nationale le 15 septembre doit encore passer devant le Sénat, où le débat est prévu de commencer le 5 octobre.

Ce projet aggrave les conditions de retraite pour la majorité des salariés, et est particulièrement injuste pour les femmes (moins de 50% des femmes arrivent aujourd’hui à valider une carrière complète contre 86% des hommes. Pour éviter la décote, beaucoup sont obligées d’attendre l’âge d’attribution automatique du taux plein. Or, celui-ci actuellement fixé à 65 ans, va progressivement atteindre 67 ans, les obligeant à différer de deux ans leur départ à la retraite. Pourtant beaucoup sont déjà au chômage, bien avant cet âge. Le risque qu’elles plongent dans la précarité est réel, surtout si elles vivent seules).

Le taux de chômage en général est bien plus élevé pour les travailleurs « âgés ». Dans nos métiers, on connaît la difficulté qu’il y a à travailler régulièrement quel que soit son âge, mais encore plus quand on dépasse la quarantaine pour les femmes, la cinquantaine pour les hommes. Le fait de reporter à 62 ans la possibilité de liquider sa pension, et à 67 ans la possibilité de le faire automatiquement à taux plein, sans décote, va considérablement accroître la tension sur le système d’assurance chômage. Dans ces conditions, à la veille de la renégociation de la convention UNEDIC  (premier trimestre 2011), on ouvre un boulevard au MEDEF qui cherchera à durcir les conditions d’accès, réduire la durée d’indemnisation et sabrer les allocations des chômeurs, qui seront plus nombreux, au chômage plus long temps. Les attaques contre le régime général auraient bien évidemment les répercussions sur les annexes spectacle…

De plus, un amendement « cavalier » au projet de loi (n° 481, qui est « tombé à la faveur de n° 96)) menacerait  la médecine du travail pour les artistes et techniciens intermittents, ouvrant la possibilité de remplacer les médecins du travail spécialisés (en contrat avec le CMB, par exemple) par des médecins de ville. Ceci fait partie d’une série d’amendements rajoutés à la demande du MEDEF pour mettre la médecine du travail au service des employeurs, plutôt qu’aux salariés.

On voit bien : ce projet de loi est une régression sociale d’ampleur, qui anticipe d’autres ! Il faut résister !

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Icône PDF Appel SFA et SNLA-FO pour le 23 septembre87.53 Ko