Le gouvernement tente de faire croire que sa réforme du régime des retraites est une réforme « juste », équilibrée et surtout inéluctable. Il s’agit pourtant bien d’aggraver une nouvelle fois les conditions de départ en retraite, sans toucher officiellement à l’âge de départ de 62 ans.
Dans les faits, beaucoup de salariés du spectacle vont difficilement atteindre avant 67 ans les 44 annuités nécessaires à une retraite à taux plein :
- celles et ceux qui auront commencé après plusieurs années d’études ;
- les salariés intermittents notamment qui auront connu des périodes de chômage non indemnisées ;
- les femmes qui auront dû interrompre leur carrière pour raison de maternité …
De plus, le projet de loi, sous couvert d’équité, abaisse le seuil de 200 heures à 150 heures par mois pour valider un trimestre, mais au même temps institue un plafond de prise en compte du revenu à 1,5 SMIC (2 145€) : en clair, les cotisations seraient arrêtées à cette hauteur pour celles et ceux d'entre nous qui perçoivent des revenus mensuels en dents de scie !
Enfin, les retraités eux-mêmes sont mis à contribution avec la désindexation de la revalorisation des pensions, qui entraînerait une baisse en euros constants alors que nombre de pensions sont déjà faibles (plus de 50% des artistes retraités ne perçoivent que le minimum contributif, soit 628,99€).
La Cgt demande une réforme du financement, avec la mise à contribution des revenus financiers du capital. Financer les retraites, c’est possible !
Toutes et tous ensemble dans l’unité pour exiger une autre réforme, réellement équitable !