Le MEDEF, la CGPME, l’UPA veulent supprimer notre dispositif spécifique d’assurance chômage. En outre, ils veulent que les droits de tous les chômeurs soient rognés, allant jusqu’à proposer que les allocations des individus soient baissées, en durée et en argent, quand le taux national de chômage baisse. Ces organisations d’employeurs préfèrent s’attaquer aux chômeurs plutôt qu’au chômage. Ce n’est pas nouveau, mais leurs prétentions deviennent de moins en moins subtiles, de plus en plus cruelles, confortées par un positionnement gouvernemental et parlementaire qui leur concède beaucoup trop !
En même temps, le budget national de la culture, qui contribue de manière importante à l’emploi artistique, est en baisse drastique et constante, et les bruits font craindre une réduction supplémentaire de 30% sur les trois prochaines années. Privées de moyens et croulant sous de nouvelles responsabilités, les collectivités territoriales font déjà écho aux coupes claires de l’Etat.
La mouture actuelle du projet de loi d’orientation sur la création, qui devrait passer au Parlement avant la fin 2014, propose ni plus ni moins de remplacer l’activité professionnelle salariée dans le spectacle vivant par de l’activité bénévole, au prétexte de « favoriser les pratiques amateurs ». Elle s’attaque ainsi frontalement à la présomption de salariat des artistes-interprètes, gagnée de haute lutte par ces derniers en 1969 seulement !
Bien sûr, sans statut de salarié, pas de droits sociaux !
Il faut défendre ce statut, et les droits qui en découlent !
Voilà pourquoi le SFA vous appelle à vous joindre nombreux aux actions, grèves et manifestations qui auront lieu le jeudi 27 février, à Paris et en régions, avec les autres professionnels du spectacle, les intérimaires et les privés d’emploi.
Nous exigeons notamment :
- le maintien de notre dispositif spécifique d’assurance chômage dans le régime interprofessionnel ;
- l’ouverture d’un an d’allocations avec 507 heures de travail dans une période de référence de 12 mois, réexaminé à une date anniversaire fixe ;
- l’assimilation des arrêts de maladie, d’accidents de travail, des congés maternité, des congés spectacles, ainsi que jusqu’à 169 heures d’activités « connexes » ;
- le plafonnement du cumul des salaires et des allocations chômage.
Nous aurons d’autres rendez-vous dans les jours qui viennent, mais il est impératif d’assurer d’ores et déjà le succès du 27 février !
A Paris, rendez-vous le jeudi 27 à 14h, place du Palais Royal, pour partir en direction du MEDEF.
Pour les rendez-vous dans les autres régions : www.sfa-cgt.fr, http://www.fnsac-cgt.com/rubrique.php?IDrub=71&IDsousrubrique=165