Le Syndicat Français des Artistes interprètes a lancé le 28 septembre une pétition appelant les parlementaires à ne pas voter la casse de leur métier, alors que le projet de loi « Liberté de création, architecture et patrimoine » entrait en examen à l’Assemblée nationale.
Cette pétition a réuni en l’espace de 24 heures plus de 1500 signataires, parmi lesquels Sam Karmann, Éric Laugérias, Corinne Masiero, Philippe Nahon, Marie-Paule Belle, Georges Corraface, Pierre Ascaride, etc. Tous dénoncent l’amendement déposé par le gouvernement en commission des affaires culturelles, dans la nuit du 16 au 17septembre, qui, s’il venait à être voté par les parlementaires, signifierait l’arrêt de mort du métier d’artiste interprète.
En effet, le troisième paragraphe de cet amendement, devenu article 11 A, permet, par dérogation au Code du travail, aux entrepreneurs de spectacles professionnels de recourir à des amateurs dans des spectacles à exploitation commerciale, sans les rémunérer. 46 ans après la reconnaissance de la présomption de salariat pour les artistes interprètes, c’est une régression considérable que le gouvernement est en train d’orchestrer. Les conséquences seraient catastrophiques, pour des artistes déjà fortement précarisés.
Le SFA appelle donc les député-e-s à ne pas voter l’alinéa III de l’article 11 A, et à soutenir tout amendement qui vise à défendre la présomption de salariat des artistes interprètes.