Le destin de trois scènes garantes de la diversité artistique va se jouer ces prochains jours. Trois exemples de la manière dont le Ministère liquide les établissements non labellisés.
Vendredi 23 octobre, le conseil d’administration du Théâtre de la cité internationale se prononcera sur l’avenir du lieu. Celui-ci fonctionne sans direction depuis le 16 mai 2014, date du départ de Pascale Henrot à l’ONDA. La Fondation de la Cité U n'a lancé aucun appel d'offres pour la remplacer et a fait part de son intention de baisser de moitié sa dotation de 880.000 euros. Ni le ministère (1,3 million d'euros), ni la ville ne souhaitent compenser la baisse programmée.
A la fin du mois, Fleur Pellerin devra par ailleurs trancher au sujet du devenir du Théâtre de l’Aquarium. Le Ministère ne souhaite pas renouveler le mandat de François Rancillac, malgré son bilan exemplaire, émaillé par des productions propres et des spectacles de nombreux autres créateurs, toutes animés d'un réjouissant esprit de service aux publics. Alors que la scène parisienne manque cruellement de lieux de production, ouverts sur une diversité artistique, son choix pourrait se limiter à un projet limité à un-e seul-e metteur-e en scène…
Enfin, le théâtre Antoine Vitez d’Ivry vient de perdre son conventionnement « chanson » et les subventions afférentes de l’Etat.
Derrière ces lieux, c’est l’avenir d’autant d’emplois, de salariés, d’équipes artistiques, de projets qui sont en jeu.
La Ministre a beau se féliciter de son « soutien aux lieux intermédiaires » sa pratique est toute autre ! Les fermetures se succèdent.
Manuel Valls s’est exprimé à plusieurs reprises en affirmant qu’il ne fallait « jamais donner de mauvais signe quand on parle de culture ».
Soit c’était pour amuser la galerie, soit Fleur Pellerin n’a pas tout compris.