Article paru dans Plateaux n°202 - 3ème trimestre 2010
Jenny Alpha
Cécile Aubry
Philippe Avron
Sacha Briquet
Bruno Cremer
Eric Etcheverry
Bernard Giraudeau
Pierre Maguelon
Jean-Pierre Malardé
Véronique Silver
Albert Simond
Laurent Terzieff
Bernard Giraudeau
Au comédien, à l’écrivain, au réalisateur, au voyageur, au syndicaliste, à l’homme.
Notre relation a commencé à ton examen de sortie du conservatoire où tu présentais le monologue de Figaro du mariage. Tu étais magnifique, émouvant.
Puis lorsque mon beau frère, alors assistant opérateur sur l’un de tes films, tombe gravement malade, tu organises une grande collecte pour le soutenir financièrement. Cela n’a pas empêché son décès, mais j’ai été très touché et cela a resserré nos liens.
On se retrouve sur une pièce de théâtre enregistrée, dirigée par Pierre Mondy. Affrontements, engueulades… Tu me traites de syndicaliste. Puis ton sourire si charmant, si dévastateur fait vite oublier nos différents. Cela ne t’a pas empêché de te syndiquer au SFA peu de temps après.
Par intermittence nous nous retrouvions chez moi devant une bonne bouteille et de bons accrochages. Tête de mule butée va ! Puis ton sourire. Alors je craquais encore et je n’étais pas le seul.
Il y a cinq ans environ on dîne ensemble avec ton amie et je te fais la remarque : « je te trouve plus doux, plus tolérant, moins : trop sûr de toi ». Tu me réponds : « la maladie, cela remet les choses à leurs places ».
Elle est allée trop loin cette fois, beaucoup trop loin.
Tu me manques.
Tu manqueras à beaucoup de gens.
J’embrasse tes enfants, Anny et Thora.
Un autre syndiqué SFA qui n’oubliera jamais ton sourire.
Daniel.