Pour autant le patronat ne renonce pas à réduire les droits des chômeurs comme des salariés intermittents …
Les 22 manifestations du 27 février dans toute la France ont réuni plus de 15 000 personnes dont plus de 7000 professionnels du spectacle à Paris, rejoints par des salariés de l’intérim et d’autres secteurs !
Devant la très forte mobilisation, la délégation patronale (Medef-Cgpme-Upa) a été contrainte de reculer et de retirer son texte. Elle a annoncé qu’elle présenterait un nouveau projet pour l’ultime négociation du 13 mars prochain.
Pourtant, le Medef et Cie ne renoncent pas à introduire des droits modulables selon le taux de chômage ou à mettre en œuvre des droits rechargeable très fortement minorés.
Concernant les annexes 8 et 10 applicables aux intermittents du spectacle, le Medef a retiré son projet d’alignement sur le régime général et de financement par l’Etat, mais il maintient l’idée d’une prochaine négociation dans « laquelle il faudrait définir le rôle de l’Etat… ».
Pour assurer la pérennité du régime spécifique, nous devons imposer une discussion sur la base de nos propositions élaborées depuis de nombreuses années et validées par les parlementaires du comité de suivi : une annexe unique pour les artistes et les techniciens, 507 heures sur 12 mois pour ouvrir 12 mois d’indemnisation avec une date anniversaire préfixe, un nouveau mode de calcul plus mutualiste…
Rappelons que nos annexes ne constituent pas une subvention à la culture mais un régime de protection sociale relevant de la solidarité interprofessionnelle pour des salariés qui cotisent et connaissent une forte précarité.
L’Etat a un autre rôle à jouer, celui de garantir le service public de la Culture, déjà fortement mis à mal par l’austérité budgétaire, avec les conséquences sur l’emploi et l’accroissement des difficultés pour nombre de professionnel-le-s à vivre de leurs métiers.
Ce premier recul du patronat est à mettre à l’actif de notre mobilisation. Cependant, si nous l’avons fait vaciller le 27 février, nous devons toutes et tous rester mobilisé-e-s pour le faire reculer définitivement et le contraindre à discuter de nos propositions.
Ensemble, dans l’unité des professionnels du spectacle, dans le rassemblement le plus large avec tous les salarié-e-s et les privé-e-s d’emploi, amplifions la mobilisation !