Samedi 20 novembre, un producteur de musique et des artistes ont été victimes dans le 17ème arrondissement de Paris d’une agression d’une violence inouïe, perpétrée par des forces de l’ordre, à l’entrée du studio de musique où ils travaillaient. Le Syndicat français des artistes interprètes exprime sa stupéfaction et sa colère face à ces exactions : tabassage, injures à caractère raciste, jet d’une grenade lacrymogène dans le studio, mise en joug des victimes. Ces violences se sont déroulées dans un contexte professionnel pour les victimes, alors qu’elles étaient en train de répéter ou d’enregistrer dans le studio, bref, de travailler, dans un univers censé être sécurisé et dédié à la création artistique, et non aux violences policières.
Ce « fait divers » (qui n’en est pas tant un tant il reflète un problème systémique) s’inscrit dans un contexte particulier : celui des violences policières qui régulièrement font la Une des journaux (jusqu’à la très récente évacuation plus que musclée de migrants installés Place de la République) et du vote à l’Assemblée nationale du projet de loi sur la sécurité globale et son fameux article 24 qui entend justement interdire la diffusion d’images dites « malveillantes » de policiers. Mais d’où vient la malveillance quand des migrants, des militant.e.s associatifs, des artistes sont tabassés gratuitement par les forces de l’ordre ? Qu’en serait-il de la connaissance de ces exactions sans le droit fondamental d’informer ?
Le SFA appelle donc à se joindre aux rassemblements organisés le samedi 28 novembre, partout en France, pour la liberté d’expression et d’information.