Nous avons appris avec beaucoup de tristesse, le lundi 4 août dernier, le décès de Dominique Collignon, comédien, camarade et éternel compagnon de luttes. Nous pensons tout d’abord à sa famille et notamment à son frère Jean-Francois Vlerick, à sa sœur Marie Wiart et à son neveu Emmanuel Karsen, tous trois comédiens.
Dominique était un artiste rare. Grand comédien de doublage, il avait également tenu de grands et beaux rôles tant au théâtre qu’au cinéma au cours de sa longue carrière.
Mais pour nous, Dominique était surtout un militant infatigable, d’une sincérité sans faille dans ses engagements pour les droits des artistes, notamment leurs droits sociaux, ceux des intermittent·es du spectacle dans leur globalité mais surtout, de tous·tes les salarié·es et travailleur·euses précaires.
Longtemps syndiqué au SFA, Dominique fût également élu au Conseil national dans les années 90 mais - et c’est peu de le dire - ce n’était pas un homme d’appareil !
Actif dans les luttes des intermittents du spectacle depuis, au moins, l’occupation de l’Odéon de 1992, en passant par les mobilisations de 2003 à 2016, il continuait, même affaibli par la maladie ces derniers temps, à fréquenter les rassemblements, manifestations et assemblées générales. Dernièrement nous l’avions vu et entendu - tribun impénitent ! - à des AG des artistes du doublage mobilisés contre les dangers de l’IA ou à la conférence de presse en soutien au théâtre de l’Échangeur de Bagnolet.
Souvent éruptif, parfois excessif et régulièrement tonitruant, nous nous souvenons, cher Dominique, de ta voix forte, fragile et révoltée. N’en doutes pas, tu nous accompagneras longtemps dans les luttes à venir.