Article paru dans Plateaux n°199 - 4ème trimestre
2009
Lors de la mise en place par
Gérard Larcher, ministre du Travail en 2005, des négociations conventionnelles
tous azimuts suite aux « évènements » de 2003-2004 liés à l’adoption
du nouveau système d’assurance chômage souhaité par le MEDEF et la CFDT, aucune
commission mixte paritaire n’était établie pour étudier le secteur de la
publicité enregistrée. C’est pourtant un secteur important, qui emploie de
nombreux techniciens et artistes (même si, trop souvent, les artistes interprètes
sont engagés sous l’intitulé de mannequins et même si, trop souvent, les
tournages ont lieu dans des contrées bien lointaines…).
Finalement, c’est à la CMP
Cinéma qu’il a été décidé de confier le travail. Dans le groupe de travail
Acteurs, où les chambres syndicales de producteurs et les syndicats d’artistes interprètes
s’efforcent depuis plus de deux ans à toiletter la convention collective de
1967 dans le but de l’actualiser et de la faire étendre, un représentant de
l’association des producteurs de films publicitaires est enfin venu participer
aux réunions. En dehors des questions de voyages, d’heures de travail et de
salaire de tournage, il va falloir s’attaquer à la distinction entre artistes interprètes,
mannequins, danseurs et artistes de complément. Les parties ont reconnu qu’il y
avait un travail à accomplir ensemble entre salariés et employeurs, même si ce
sont les commanditaires de ces films, représentés par l’Union des annonceurs et
l’Association des agences conseils en communication, qui ont le poids financier
prépondérant.
Par ailleurs, le SFA a
rencontré en octobre l’UDA et l’AACC afin de continuer à discuter des questions
concernant les définitions de catégories d’artistes et les droits afférents aux
voix utilisées dans les publicités. L’échange était riche, notamment avec les
adhérents de ces deux associations qui étaient présents, mais rien de concret n’en
est sorti. Il va falloir continuer à travailler pour convaincre ces
commanditaires de la nécessité d’avancer vers une solution juste pour les
artistes. La négociation dans le cadre de la CMP Cinéma ne comprend pour
l’instant ni le travail de post-production sur les films, ni le travail pour la
radio, deux zones où le travail vocal des acteurs est essentiel et pour
l’instant couvert par aucun accord. Nous ne pouvons accepter que les
commanditaires imposent des contrats de cession et qu’il n’y ait aucun contrat
de travail agréé ni aucune grille de salaires minima.