Article paru dans Plateaux n°201 - 2ème trimestre
2010
Les syndicats de la Fédération nationale du spectacle, de l’audiovisuel et de l’action culturelle CGT se sont réunis du 25 au 29 avril au Mont-Dore -en Auvergne- pour leur 35e congrès. Pendant
trois jours, dans un cadre idyllique, les délégués des divers syndicats, dont
le SFA, ont pu débattre de la
situation économique, sociale et
professionnelle, de
l’activité des syndicats individuellement et surtout
rassemblés dans leur fédération, de la mise en œuvre des décisions
arrêtées lors du dernier congrès en 2007 afin de procéder à un « bilan de santé »
de la fédération et convenir
de l’orientation pour le prochain mandat.
Les délégués
ont donné quitus à la direction sortante, tant pour son action politique que
pour sa gestion organisationnelle de la fédération.
Le rapport
d’orientation (disponible sur le site de la fédération, www.fnsac-cgt.com) a
été voté à ?? % et
une résolution finale en 23 points a été adoptée (aussi disponible sur le site).
Il est utile de souligner quelques-uns de ces points, qui formeront notre
feuille de route collective pour la prochaine période.
Nous devons relever le défi de la bataille idéologique par les forces du capital et le pouvoir politique, qui exercent un contrôle accru sur les média, mènent une guerre à
l’intelligence et tentent de détourner
l’information, la culture et la création artistique de leur puissance d’émancipation.
Nous allons donc continuer
à nous battre contre le désengagement de l’Etat de ses responsabilités en
matière culturelle, contre la casse des services publics, contre la Réforme
générale des politiques publiques, contre la remise en cause de la clause de
compétence générale des collectivités territoriales et pour une loi
d’orientation et de programmation pour la culture, au-delà du seul secteur du
spectacle vivant.
Nous allons continuer
notre engagement dans la négociation collective dans tous les secteurs, avec
une amélioration de nos droits de propriété intellectuelle et en maintenant
notre objectif d’une convention collective unique pour le spectacle vivant.
Nous combattrons la
précarité en exigeant des contrats de longue durée et des revalorisations
salariales, ainsi qu’en accroissant la transférabilité des droits sociaux, qui
doivent être améliorés, notamment pour les salariés intermittents et les
créateurs non-salariés. Les accords de prévoyance doivent être complétés et des
comités interentreprises sur le modèle du FNAS établis dans d’autres secteurs.
Nous nous battrons pour le maintien et l’amélioration de notre dispositif
spécifique d’assurance chômage, qui devrait être renégocié fin 2010, et pour le
maintien de notre système de retraite, sans allongement de la durée de
cotisation ni report de l’âge du départ.
Nous resterons actifs aux
plans européens et internationaux, notamment au sein de la FIA, de la FIM, de
MEI et de la Coalition pour la diversité culturelle, en vue particulièrement de
veiller et intervenir sur l’évolution de la législation communautaire en
matière de travail, de propriété intellectuelle et des services ; de renforcer
l’exclusion des secteurs culturels des accords de libre-échange, ainsi qu’au
sein de campagnes de solidarité avec nos syndicats frères.
Nous devons rajeunir et
féminiser nos cadres syndicaux. Les syndicats dont les champs de syndicalisation
se chevauchent partiellement se rapprocheront pour mieux travailler ensemble
dans l’intérêt des professionnels ; les groupes de travail fédéraux seront
réduits en nombre, et leur fonctionnement sera rationalisé. Nous devons
conforter le travail des Unions régionales fédérales.
La confiance dans le
secrétariat fédéral sortant a été renouvelée à l’unanimité et une nouvelle
commission exécutive a été élue, dont ??
membres sont issus du SFA. Deux militants du SFA siègent aussi au sein du Bureau
fédéral.
Les orientations du congrès
ont pu être publiquement mises en œuvre une semaine après sa clôture, lors de
la journée de mobilisation du 6 mai…