Le Syndicat Français des Artistes interprètes apprend avec stupéfaction l'intention du ministère de la culture d'interrompre en juin 2016 le projet théâtral que François Rancillac développe de manière remarquable depuis six ans à la direction du théâtre de l'Aquarium.
Cette décision du ministère si elle se maintenait serait inacceptable. Et indigne.
Dans cet espace unique qu'est la Cartoucherie, en pleine nature entre ciel et terre, le Théâtre de l'Aquarium, sous la direction de F. Rancillac, mène une politique culturelle ouverte à la création théâtrale classique et contemporaine la plus joyeuse et la plus réjouissante. Offerte à tous, il la met à la portée de tous les publics. Son action quotidienne, enthousiaste et généreuse, donne le goût du théâtre aux jeunes générations, et à ceux qui n'ont jamais mis les pieds dans un théâtre. En un mot l'Aquarium met en œuvre une réelle mission de service public.
Et c'est peut-être là que le bât blesse le ministère : François Rancillac, avec des moyens notoirement insuffisants, met en œuvre un véritable service public que le ministère proclame indispensable pour le développement de la démocratie, mais dont, en réalité, il ne VEUT PAS. Nous assistons au contraire à une entreprise de démolition méthodique de ce qui a été longuement mis en place depuis la Libération dans le domaine du spectacle vivant. Il convient de dénoncer fortement cette sombre politique obscurantiste et d'appeler à son arrêt immédiat.
Il est indigne qu'un gouvernement prétendument de gauche se fasse l'exécuteur des basses œuvres souhaitées par le MEDEF.
Nous exigeons l'annulation de la décision projetée et la poursuite du travail indispensable menée par François Rancillac et le théâtre de l'Aquarium.