REPRISE DANS LE SPECTACLE VIVANT : QUAND ? COMMENT ? QUI ? COMBIEN ?

-A A +A
25 Juin 2020

A l'heure où des parcs comme le Puy du Fou se réjouissent de leur réouverture, le reste du monde du spectacle vivant est toujours pour sa part bien confiné.

Même s'il est question de lever la limitation de la jauge pour le public, les artistes interprètes ne savent toujours pas dans quelles conditions leur activité peut reprendre.

Les questions se bousculent : masque ou pas ? Combien d'artistes sur un plateau, ou dans une même pièce ? Test d'effort pour les danseurs et circassiens ? Doit-on prendre sa température ? Comment organiser les loges ? Les essayages, les accessoires, les entrées et les sorties de scène ? Comment exprimer son art avec des contraintes que nul ne définit ?

Car ici encore les ministères de la Culture et du Travail ont abandonné les artistes.

Le SFA a activement participé à de nombreuses réunions à la DGCA depuis avril pour préparer la reprise au mieux, en fonction des contraintes des métiers et des pratiques, pour assurer un maximum de sécurité pour les salariés et le public. Des fiches précises ont été rédigées en concertation avec le CMB et les organisations d'employeurs et de salariés. Mais depuis plusieurs semaines nous attendons leur publication officielle.

Tout est en attente, encore, comme un confinement sans fin.

Alors les plus impatients reprennent les répétitions dans des conditions sanitaires parfois douteuses, poussés à prendre des risques par des employeurs aux abois.

Les ministères de la Culture et du Travail sont responsables de cette totale désorganisation dans le secteur du spectacle vivant.

Le SFA exige la publication et la communication immédiate des fiches métiers, ainsi que des réunions de suivi et d'adaptation des mesures en fonction de l'actualité sanitaire, dans les plus brefs délais. Nous demandons également que soient mises en place des réunions régionales permettant un suivi au plus près du terrain, via les DRAC et les COREPS.

Nous voulons que nos métiers vivent ! Et nous voulons vivre de nos métiers, en sécurité.