À l’heure où un ministre de l’Intérieur décrète unilatéralement l’annulation des festivals de l’été 2024,

À l’heure où des élu·es locaux sacrifient les subventions aux activités artistiques et culturelles afin de financer tout autre chose (dont parfois de luxueuses réceptions dans des châteaux),

À l’heure où le niveau - historiquement bas - des salaires des artistes ne permet plus de faire face à l’explosion du coût de la vie et de l’inflation,

À l’heure où les employeurs du secteur subventionné du spectacle vivant (entreprises artistiques et culturelles) “proposent” 0% d’augmentation de nos salaires,

À l’heure où un responsable de la DGCA déclare avoir mandat pour rapprocher les annexes 8 et 10 du régime général de l’assurance chômage, faisant fi de nos spécificités,

À l'heure où le ministère de la Culture ne reçoit pas les représentants des artistes interprètes pour répondre à leurs légitimes inquiétudes,

À l’heure où nous nous sentons tous et toutes fragilisé.e.s dans nos pratiques, dans notre avenir professionnel et dans nos droits sociaux,

Il est d’une absolue nécessité de se mobiliser massivement.

Dans les lieux de travail, les artistes permanents parlent de grève, s’organisent, revendiquent,

Dans les compagnies, les ensembles et partout où nous sommes, il doit en être de même.

Le SFA appelle tous les artistes interprètes à participer aux réunions, assemblées, manifestations, rassemblements qui auront lieu dans les prochains jours, et le 10 novembre, là où ils peuvent, à faire grève aux côtés des autres salariés, et à apporter leur soutien à toutes et tous les grévistes.

Pour être entendus, nous devons nous manifester fortement. Pour traverser cette période trouble il nous faut être absolument tenaces, et unis.