La convention collective Spectacle vivant privé toujours en attente d’extension

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Article paru dans Plateaux n°212 - 1er trimestre 2013

Pour rappel, le 3 février 2012 les partenaires sociaux signaient unanimement une convention collective nationale unique dans le spectacle vivant privé. Le 1er mars de la même année, le secrétariat de la commission mixte paritaire envoyait une demande d’extension de cette convention. Celle-ci prévoit que l’extension entrera en vigueur et s’appliquera à partir du premier jour du mois suivant l’arrêté ministériel d’extension. Qu’en est-il aujourd’hui ?

 

Il a fallu attendre le 28 février 2013 pour qu’une sous-commission, dans laquelle siègent des représentants des différentes confédérations syndicales, soit réunie par le ministère du travail afin de se prononcer sur l’éventuelle extension de la convention collective. Outre cette date tardive, le ministère a transmis les documents nécessaires au dernier moment ce qui semble être de plus en plus une habitude de sa part.

 

Tout en dénonçant de telles méthodes, la CGT s’est prononcée en faveur de l’extension en s’appuyant sur la volonté de ses syndicats et de sa fédération du spectacle de voir l’accord étendu. En revanche la CFDT prétextant du dysfonctionnement des services du ministère a refusé de se prononcer, renvoyant l’extension de la convention collective à une date ultérieure. Ce syndicat totalement minoritaire dans nos professions a, une fois de plus, agit à l’encontre des intérêts des salariés. Il faudra en effet attendre au plus tôt le mois de mai (la prochaine sous-commission d’extension devant se réunir le 11 avril) pour que des salaires négociés à la fin de l’année 2011 soient appliqués. C’est le cas notamment des salaires prévus pour les tournées.

 

Le SFA et les autres syndicats de la fédération CGT du spectacle vont demander aux employeurs du secteur privé du spectacle vivant la tenue d’une négociation sur les salaires afin de réévaluer les salaires minima de la convention, qui ne correspondent plus aujourd’hui à l’esprit de la négociation finalisée il y a plus d’un an.

 

Denys Fouqueray