Edito
Austérité, non merci
Les arbitrages, ainsi pudiquement appelés, ont été rendus et contrairement à ce qui avait été annoncé, le ministère de la culture ne sera pas épargné par les coupes et autres restrictions budgétaires. Et cela pour atteindre à tout prix et quoi qu'il en coûte le seuil des illusoires 3 % de déficit, fabriqués artificiellement il y a trente ans. Et vlan pour les conséquences sociales !
Ces restrictions vont s'afficher à tous les niveaux, par le biais des coupes et par des non augmentations prenant en compte l'inflation. Corollaire direct : des fermetures d'établissements et des disparitions de structures, des compressions de personnel, des réductions de productions et de programmation. Aujourd'hui c'est France TV qui est sur la sellette, demain l'INA, le CNC. Pour d'autres filières comme celle de la musique, c'est une absence totale de perspective. Où est le changement annoncé, promis et répété ? Le seul qui soit actuellement visible et perceptible, c'est celui d'une austérité assumée et décomplexée.
Dans les semaines à venir, nos organisations syndicales - dont le SFA - seront, nous l'espérons, sollicitées pour présenter des contributions et débattre autour de la mise en place d'une loi d'orientation pour la création et le spectacle vivant, sur une nouvelle étape de la décentralisation et la définition de nouveaux champs de compétences entre pouvoirs publics et collectivités territoriales, sur l'évolution numérique à travers la mission confiée à Pierre Lescure. Si le projet du budget est un exemple du « changement » promis, nous pouvons parier que les conclusions de ces trois chantiers seront au-dessous de nos espérances. Gardons néanmoins l'espoir que notre détermination permettra de changer vraiment la donne.
Il convient de se mobiliser pour faire entendre toujours et encore notre voix. Ce sont d'ores et déjà de nombreux appels qui sont prévus au cours de ce mois d'octobre pour la défense de l'emploi et le soutien interprofessionnel des secteurs clairement menacés. Le SFA et les artistes seront là !
L'augmentation régulière du nombre d'adhérents au SFA depuis plusieurs mois nous laisse entrevoir un intérêt croissant pour notre organisation syndicale et la pertinence de ses actions et de ses positions. Cet intérêt devrait s'élargir par une participation aux élections dans les TPE (très petites entreprises) qui concerneront près de cinq millions de salariés jusqu'à maintenant exclus de vote dans les élections professionnelles. Ces élections contribueront à mesurer la représentativité de chaque organisation syndicale. Le scrutin se déroulera du 28 novembre au 12 décembre. Le SFA appelle tous les salariés concernés par cette élection à prendre conscience de son importance et à voter pour la CGT. L'enjeu est de taille, car il s'agit là aussi de démontrer à ce gouvernement et aux employeurs ce que pèse notre organisation syndicale et sa légitimité à s'exprimer au nom des artistes interprètes.
La Délégation générale
Sommaire
- Spectacle vivant
Episode 2 de la CCNSVP
Le SFA signe la CCNEAC
Mobilisation des artistes lyriques solistes
Avignon 2012
Les journées d'étude du FNAS
- Vie syndicale
Commissions et groupes de travail SFA
Elections dans les TPE
Stage syndical juridique
- Dossier
La santé au travail et la prévention des risques professionnels
- Social
Portage salarial : Pas dans le spectacle !
- Audiovisuel
Cinéma : Accord pour les films d'avant 1086
Doublage : Le changement, c'est quand ?
- International
OMPI : Le traité sur les interprétations audiovisuelles enfin conclu
EuroFIA à lstanbul
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