Le dimanche 21 juin, jour de la Fête de la Musique, Fleur Pellerin annonçait le lancement d’une mission sur les festivals en difficulté, confiée à Pierre Cohen. Madame la ministre a ainsi présenté ce projet : « Je souhaitais un diagnostic très précis de la situation. Est-ce lié aux cachets des artistes qui sont trop élevés ? Est-ce parce que la collectivité qui les finançait se désengage ? Est-ce tout simplement parce que le festival n’a pas trouvé son public ? » (déclaration rapportée dans l’actualité 45079 de News Tank Culture).
Le Syndicat Français des Artistes-interprètes (SFA-CGT) s’étonne de voir la ministre émettre l’hypothèse que les difficultés financières des festivals seraient liées aux rémunérations des artistes. Alors que le ministère de la culture et de la communication voit depuis 2012 un recul de son budget (Manuel Valls ayant lui-même reconnu le 17 mai dernier qu’il s’agissait d’une « erreur »), alors que les artistes interprètes exercent leur métier dans des conditions de plus en plus précaires et difficiles, leur imputer une part de responsabilité dans la crise que traversent plus de 120 festivals n’est tout simplement pas acceptable.
Le SFA-CGT souhaite rappeler à Fleur Pellerin le fait élémentaire suivant : sans artistes, il n’y a pas de festivals ! Et les artistes, comme tous les professionnels, doivent être rémunéré-e-s à la juste valeur du travail qu’ils et elles fournissent. Le SFA-CGT demande donc à Madame la ministre de revenir sur ses propos, délétères pour toute une profession.