La journée de grève et d'actions du 10 octobre dans la fonction publique peut paraître éloignée des préoccupations des artistes-interprètes, qui sont pour beaucoup, des salarié-e-s relevant du droit privé !
Ce serait une erreur de le penser.
En effet, TOUS les citoyen-ne-s, et donc bien sûr tous les artistes-interprètes sont concernés par les atteintes subies par les travailleurs du secteur public. Les services publics, dont le service public de la culture, sont attaqués par les restrictions budgétaires qui limitent la capacité d’intervention des fonctionnaires et la capacité d’expression des artistes. Les attaques sur le code du travail, sur les financements publics, sur les salaires, font que nos préoccupations et celles des agents de l’Etat et des collectivités se complètent et nos destins sont liés.
Il faut exiger une politique culturelle publique ambitieuse, exiger un budget 2018 de la culture en augmentation et non en recul, et ainsi reconnaître la place de l'artiste dans la société.
Les réductions massives du budget de l’audiovisuel public prévues signifient des productions télévisuelles et radiophoniques en moins, donc moins d’œuvres de qualité pour le public, moins d’emploi pour les artistes !
Un recul pour les salarié-e-s du public, c'est un recul à suivre pour celles et ceux du privé :
- Permettre à nos collègues d'exercer leurs missions de service public dans de bonnes conditions salariales et sociales, c'est nous permettre aussi d'exercer nos métiers d'artistes-interprètes dans de bonnes conditions.
- Défendre la qualité d'accès pour toutes et tous au service public de la culture, c'est favoriser la rencontre des artistes avec un public large et divers, dans les théâtres, aux concerts, dans les festivals, et dans tous les lieux où nous jouons.
- Défendre la démocratie sociale, en combattant les ordonnances Macron, dans les entreprises publiques ou privées du secteur culturel, c'est défendre la qualité de notre travail, empêcher le dumping social au sein même du pays, aller vers plus de droits, plus d'égalité, plutôt que de voir nos conventions collectives démantelées, nos accords d'entreprise revus à la baisse, notre protection sociale rognée.....
L’enjeu est aujourd'hui à la mobilisation massive des salariés dans chaque entreprise, à partir des réalités vécues en faisant le lien entre tous les travailleurs, secteur public et secteur privé confondus, pour comprendre et dénoncer la logique du gouvernement, de ses ordonnances et de ses autres projets de reculs sociaux. Les artistes-interprètes, intermittents comme permanents, artisans culturels, ont toute leur place dans cette mobilisation.
C'est pourquoi le SFA appelle les artistes-interprètes à se joindre à la journée de grèves et de manifestations du 10 octobre, car c'est ensemble que nous serons à même de construire la riposte aux attaques sur le droit du travail et sur la protection sociale nécessaire à nos métiers et à nos missions au sein de la société.
Salarié-e-s du public et du privé,
du spectacle vivant et de l'audiovisuel,
le 10 octobre,
retrouvons-nous dans la grève et dans la rue !
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