Le service public entame aujourd’hui une journée d’actions et de grève. Bien que nos contrats relèvent du droit privé au CCN Ballet de Lorraine, nous remplissons une mission de service public. Ainsi, nous nous estimons pleinement concernés par les atteintes subies par les travailleurs et les travailleuses du secteur public.
Les restrictions budgétaires limitent la capacité d’intervention des fonctionnaires et la capacité d’expression des artistes. Les attaques sur le code du travail, sur les financements publics, sur les salaires, font que nos préoccupations et celles des agents de l’État et des collectivités se complètent et nos destins sont liés.
Nous exigeons une politique culturelle publique ambitieuse qui passe par un budget qui permette de remplir les missions du service public et ainsi reconnaître la place de l'artiste dans la société.
Un recul pour les salarié•e•s du public, c'est un recul à suivre pour celles et ceux du privé :
- Permettre à nos collègues d'exercer leurs missions de service public dans de bonnes conditions salariales et sociales, c'est nous permettre aussi d'exercer nos métiers dans de bonnes conditions.
- Défendre la qualité d'accès pour toutes et tous au service public de la culture, c'est favoriser la rencontre des artistes avec un public large et divers, dans les théâtres, aux concerts, dans les festivals, et dans tous les lieux où nous nous représentons.
- Défendre la démocratie sociale, en combattant les ordonnances Macron, dans les entreprises publiques ou privées du secteur culturel, c'est défendre la qualité de notre travail, empêcher le dumping social au sein même du pays, aller vers plus de droits, plus d'égalité, plutôt que de voir nos conventions collectives démantelées, nos accords d'entreprise revus à la baisse, notre protection sociale rognée.....
Nous souhaitons aujourd’hui faire le lien entre tous les travailleu•ses•rs, secteur public et secteur privé confondus, pour comprendre et dénoncer la logique du gouvernement, de ses ordonnances et de ses autres projets de reculs sociaux.
C'est pourquoi les salarié•e•s du CCN Ballet de Lorraine rejoignent aujourd’hui cette lutte.