Ce jeudi, 22 mars 2018, les salariés de la SNCF ainsi que les fonctionnaires des collectivités à tous les niveaux seront mobilisés, et pour beaucoup, en grève pour défendre les services publics et la notion même du service public, face à un pouvoir politique dogmatique, d’idéologie très libérale.
Les artistes-interprètes sont concerné.e.s, comme l’ensemble des citoyen.ne.s. Mais elles et ils se doivent aussi d’être dans la rue avec les autres catégories en lutte, en tant qu’artistes-interprètes professionnel.le.s :
- Parce que le service public de la culture est aussi important à la vie du pays que le service public des transports, car il contribue à la cohésion sociale et l’inclusion et garantit à toutes les populations, quel que soit leurs origines ou situations sociales, à travers tous les territoires, une offre d’expression artistique diverse, non soumise aux seules lois de la rentabilité commerciale.
- Parce que les structures subventionnées, labellisées ou « indépendantes », sont des vecteurs essentiels de production et diffusion des arts aux populations, et des fournisseurs essentiels de moyens d’expression et d’emplois aux artistes.
- Parce que l’audiovisuel public (TV et radio) propose des programmes d’information et de tous genres de divertissement à tous les publics, et fournit, directement et indirectement, énormément d’emplois aux artistes.
- Parce que les préconisations pilotes du programme « CAP 2022 » sont maintenues par la Ministre de la Culture, qui veut tout « transformer » au détriment de la diversité de la création artistique et de sa diffusion.
- Parce que les artistes ont besoin des services des DRAC pour l’exercice quotidienn de leur travail.
- Parce que le projet de « transformation » du système de formation professionnelle menace l’existence même des stages Afdas pour les salarié.e.s intermittent.e.s et donc les artistes interprètes.
- Parce que les retraites des artistes, déjà très insuffisantes, sont rognées, et menacées du pire dans les années à venir selon les projets du gouvernement.
- Parce que les ordonnances présidentielles d’août et septembre 2017 affaiblissent de façon drastique les conventions collectives, essentielles dans nos secteurs, qui sont composés majoritairement de très petites entreprises avec beaucoup de personnel « intermittent ».
Parce qu’il faut enfin relever la tête et lever la voix, le SFA appelle tous les artistes interprètes à se joindre aux manifestations interprofessionnelles et intersyndicales qui auront lieu ce jeudi 22 mars à travers la France. Les lieux de rendez-vous sont disponibles dans notre agenda.
Et parce qu’une journée ne suffira pas pour faire fléchir l’offensive libérale des pouvoirs publics actuels, il va falloir poursuivre la mobilisation. En région parisienne, nous appelons d’ores et déjà au meeting organisé par l’Appel de Montreuil, le lundi 26 mars à 19h au Nouveau Théâtre de Montreuil. Cette initiative est destinée à avoir des suites dans d’autres régions.