ARTISTES INTERPRETES, BATTONS LE PAVE LE 1ER MAI !

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29 Avril 2021

Ce 1er mai intervient au coeur du mouvement d’occupation des théâtres et lieux de culture, l’occasion de nous retrouver pour porter ensemble dans la rue des revendications vitales à nos secteurs, mais aussi à toute la société.

Les conditions de réouverture des théâtres sont en train d’être décidées par en-haut, alors que c’est sur le terrain, avec les équipes permanentes et intermittentes que nous serions le mieux amenés à savoir comment ouvrir tout en luttant contre l’épidémie.

Et nous continuons de le dire : nous ne voulons pas de réouverture sans droits sociaux !

Le rapport Gauron, commandé par la ministre, et enfin rendu la semaine dernière, ne favorise clairement pas la possibilité d’une « année blanche » supplémentaire pour toutes et tous. C’est inadmissible ! Même la plupart de celles et ceux d’entre nous qui auraient assez travaillé pour renouveler leurs droits, verront le montant de leurs indemnités chuter parfois drastiquement. Nous continuons d’exiger le prolongement de « l’année blanche » 12 mois après la reprise totale de l’activité.

Nous exigeons un plan de relance du secteur du spectacle. Le secteur a été sinistré par la crise : sans ambition politique, sans des centaines de millions investis dans la création et la diffusion, combien d’entre nous seront laissés sur le carreau ? Et avec quelles conséquences sur la diversité de l'offre culturelle proposée ?

Il y a aussi les congés maladie et maternité pour lesquels nous sommes très en colère. Nous avons alerté sur les difficultés qui se posent aux artistes et technicien.ne.s qui tentent de bénéficier des prestations en espèces et en nature. Alors que nous croyions avoir enfin été entendus, nous découvrons que le gouvernement va laisser sur le carreau les 3/4 des cas de maternité et maladie grave qui attendent toujours d’être indemnisés.

Enfin, et le mouvement d’occupation s’en est fait le porte-voix, nous exigeons l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage dont l’application est prévue au 1er juillet. Cette réforme prévoit une baisse drastique des revenus de tous les précaires, en changeant le mode de calcul de leur allocation. D’abord les intérimaires, ensuite les saisonniers, au 1er juillet ce sont tous les travailleurs ayant des emplois discontinus qui seront touchés : il n’est pas difficile de comprendre que nous les intermittents du spectacle, risquons, si nous n’agissons pas, d’être les prochains précaires sur la liste.

La date historique de mobilisation des travailleurs du 1er mai continue de trouver tout son sens année après année : marcher ensemble pour nos revendications , exiger des conditions décentes et plus de dignité dans l’exercice de notre travail.

Soyons nombreux et nombreuses ce samedi !!