L’ADAMI, organisme de gestion collective des droits voisins des artistes interprètes, fête cette année le 70ème anniversaire de sa fondation en 1955 à l’initiative du SFA. Si vous faites partie des associé·es de l’ADAMI, vous avez du récemment recevoir le matériel de vote pour participer à l’élection d’un tiers de son Conseil d’administration. Il faut participer au scrutin en ligne avant le 23 juin, date de l’assemblée générale annuelle.
L’engagement des artistes dans la vie de leur société est vital pour son fonctionnement dynamique et sain. Le SFA et le SNAM-CGT soutiennent une liste d’artistes interprètes candidat·es pour l’élection du Conseil d’administration et du Conseil de surveillance, dont certain·es ont déjà exercé des responsabilités importantes dans la gestion de l’ADAMI au sein du Conseil, du Comité exécutif ou dans les Commissions. Nous pensons que ces artistes expérimenté·es ont très bien travaillé au cours du mandat précédent et nous leur renouvelons notre pleine et entière confiance pour continuer, au cours des trois prochaines années, à mettre leur rigueur, leur imagination et leur sens de l’ouverture au service de l’intérêt de tous les artistes. Par ailleurs, l’arrivée pour la première fois dans le Conseil d’administration d’autres artistes, soutenu·es par nos organisations, apportera du renouveau, tout en travaillant dans une dynamique commune.
Ces dernières années, nous, le SFA et le SNAM-CGT, avons été forces de propositions et de négociation dans la lutte contre les violences et harcèlement sexistes et sexuels, la protection des enfants interprètes et la modernisation de nos conventions collectives. Nous avons obtenu des revalorisations de salaires (certes pas assez, mais tout de même !) et de droits pour les artistes dans plusieurs secteurs. Nous avons démarré des discussions avec les employeurs dans des champs importants comme le livre-audio ou le jeu-vidéo, en vue de l’élaboration de textes conventionnels. Nous avons participé au lancement d’une évaluation de la garantie de rémunération minimale pour le streaming sonore. Concernant la régulation de l’intelligence artificielle dans nos secteurs, nous avons effectué un travail de veille attentive et active concernant les évolutions réglementaires et législatives, tant au niveau international (avec la Fédération internationale des musiciens et la Fédération internationale des acteurs) que national et avons initié des négociations avec nos employeurs dans plusieurs domaines (radio, télévision, cinéma, doublage, jeu-vidéo, édition phonographique…). Des blocages persistent bien sûr et, au-delà de la nécessaire mobilisation des artistes interprètes, le dialogue, la construction de stratégies communes et la synergie entre nos syndicats et l’ADAMI sont particulièrement utiles.
• Pour agir ensemble afin de gagner de meilleurs ou de nouveaux droits pour les artistes, notamment auprès des plateformes de mise à disposition de contenu audiovisuel et sonore ou des producteurs du cinéma, mais aussi dans les livres audio, les jeux vidéo, la publicité, l’enregistrement des spectacles vivants…
• Pour s’assurer du respect des droits acquis et conquis, par exemple dans la production phonographique, que ce soit auprès des « labels », des plateformes ou des entreprises de spectacle vivant ;
• Pour lutter contre le vol des voix, des images et des attributs de la personnalité des artistes interprètes par les moteurs d’intelligence artificielle et leurs applications ;
• Pour traiter les masses croissantes de données que l’exploitation du travail des artistes génère ;
Pour tout cela, nous pensons que l’ADAMI doit continuer à étoffer ses capacités juridiques et informatiques et renforcer ses liens avec d’autres OGC (notamment ceux gérant des droits-voisins) pour mutualiser autant que possible les outils, tout en réaffirmant l’identité de l’ADAMI comme un organisme de gestion collective géré par les artistes interprètes, pour les artistes interprètes. Le rapprochement avec la SPEDIDAM doit maintenant se concrétiser.
Le maintien et l’amélioration des droits issus de la copie privée et de la rémunération équitable sont des combats essentiels pour garantir des moyens à l’ADAMI, afin d’assurer son fonctionnement mais surtout pour lui permettre de poursuivre et développer sa politique d’aide aux artistes interprètes, que ce soit pour leur formation, pour la création de leurs spectacles, de leurs enregistrements ou pour les assister à traverser des moments difficiles. Le Conseil d’administration de l’ADAMI doit conserver le contrôle de ces fonds.
De même, l’ADAMI peut efficacement gérer les droits exclusifs issus de nos conventions collectives et accords professionnels, quand les employeurs ou commanditaires acceptent que nous lui accordions cette possibilité.
La coopération entre l’ADAMI et nos syndicats s’est très nettement renforcée au cours des trois dernières années, notamment grâce au travail de la Présidence, du Comité exécutif et de la nouvelle direction générale. Nous ne pouvons que nous en féliciter ! Ce travail concret sur les dossiers essentiels (IA, plateformes de streaming, gestion des données…) se fait dans un respect mutuel et, bien sûr, dans l’intérêt des artistes interprètes que nous représentons.
Les artistes interprètes pour qui le SFA et le SNAM-CGT vous conseillent de voter, qu’ils et elles soient « sortant·es » ou non, sont d’accord avec ces orientations. Elles et ils s’engagent à travailler ensemble avec les membres du Conseil d’administration en exercice, dont la majorité, grâce à vos votes, est issue de nos syndicats, pour consacrer leur énergie au développement d’un organisme de gestion collective indépendant, moderne et efficace, géré par les artistes interprètes, pour les artistes interprètes.
Voici la liste des artistes dont le SFA et le SNAM-CGT soutiennent la candidature. N’oubliez pas que vous pouvez voter pour les candidats·es dans chaque collège, que vous pratiquiez ou non cette discipline artistique. Nous vous demandons de bien voter pour toutes et tous les candidat·es ci-dessous. Cette liste est cohérente et peut renforcer encore plus la cohésion du Conseil d’administration de l’ADAMI, dans l’intérêt de toutes et tous les artistes interprètes.
Conseil d’administration
Artistes dramatiques
Anne BOUVIER
Didier BRICE
Christine GAGNEPAIN
Artistes de variétés, jazz & musiques actuelles
Karim KACEL
Annabelle MOULOUDJI
Stéphane SCHARLE
Musicienne classique
Anne-Lise CLÉMENT
Artiste chorégraphique
Jean-Philippe COSTES MUSCAT
Conseil de surveillance
Artistes dramatiques
Catherine CHEVALLIER
Patrick KUBAN
Artiste lyrique
Jean François NOVELLI
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