LE 21 OCTOBRE 2016 à. 15H00 DEVANT LA DGCA
62 rue Beaubourg 75003 Paris – M° Rambuteau
Jusqu'à présent, mêler sur scène, comme sur tout lieu de travail, des personnes rémunérées et des personnes travaillant gratuitement était illégal. A l'occasion de la Loi relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine, le gouvernement a fait passer la pure et simple légalisation du travail gratuit.
La bataille se poursuit aujourd'hui sur le décret d'application de cet article qui reste à paraître.
Suite au vote du parlement, le SFA et le SNAM, syndicats de la Fédération du spectacle-CGT, ont tenté d'éviter la politique du pire en participant dans le cadre de la concertation à l’élaboration d’un projet de décret d'application en vue de limiter le recours possible au travail gratuit. Le travail effectué lors de cette concertation, qui a fait l’objet d’un certain consensus avec les employeurs et les fédérations d’amateurs, a été jeté à la poubelle par le ministère qui veut nous imposer son texte directement dicté par des lobbies d’élus locaux en cherchant à rallier nos employeurs, voire certains syndicats de salariés comme la CFTC.
Si ce dernier voit le jour, le recours possible à des artistes non rémunéré.e.s sera pour ainsi dire illimité.
Aujourd'hui le recours à des « amateurs » est de plus en plus courant dans le spectacle vivant. Nous pensons bien sûr à la Philharmonie de Paris et à son chœur constitué d'artistes pratiquant en amateur et non rémunérés, mais aussi à certains orchestres symphoniques, permanents ou intermittents, à des structures d'opéra ou encore aux nombreux spectacles de théâtre ou de danse dont les producteurs ont de plus en plus souvent recours à des artistes non payé.e.s.
Bien évidemment, nous sommes heureux d’accueillir les artistes non professionnels sur les grandes et petites scènes. Nous demandons simplement qu'ils ou elles soient rémunéré.e.s lorsque ces spectacles font partie de la programmation ou qu’ils donnent lieu à une billetterie dès lors qu’ils sont à l’initiative de la structure professionnelle.
De beaux discours sur la démocratisation de la culture viennent souvent accompagner ces choix qui sont avant tout économiques, et qui vont généraliser le dumping social et la concurrence déloyale. S'empresserait-on de convoquer autant d’amateurs sur scène s'il fallait les rémunérer ?
Et que dire du Ministère de la culture, qui à l'heure d'une crise de l'emploi artistique sans précédent, fait de l’accompagnement de la pratique en amateur une de ses principales missions qu’il substitue à la création artistique ?
Nous refusons de faire une différence entre artistes amateurs/trices et artistes professionnel.le.s. Dans un cadre lucratif, tou.te.s les artistes doivent être payé.e.s pour leur travail.
Nous devons toutes et tous être présent.e.s devant la Direction Générale de la Création Artistique pour dire non à ce projet scélérat et à la destruction programmée de nos métier pas le Ministère de la culture. C’est notre dernière chance de faire entendre notre voix !
Tous les salariés doivent faire l’objet d’une visite médicale tous les 2 ans, tous les ans pour ceux qui relèvent d’une surveillance renforcée en raison des risques encourus à leur poste de travail. Cette visite est financée par une cotisation patronale. Le Centre médical de la Bourse (CMB), qui gère le suivi médical des intermittents, a considéré qu’il était nécessaire de maintenir une fréquence annuelle pour les professionnels du spectacle.
- Pour les artistes résidant en Ile de France : le CMB avise par courrier une fois par an d’avoir à prendre rendez-vous soit par Internet, soit par téléphone.
- Pour les artistes résidant en région : le CMB adresse un bon de prise en charge qui permet de prendre rendez-vous avec un service de santé au travail proche du domicile.
- Nouvellement salarié sous contrat à durée déterminée, c’est l’employeur qui doit déclencher la prise de rendez-vous en Ile de France ou l’envoi du bon de prise en charge en région.