Article paru dans Plateaux n°201 - 2ème trimestre
2010
Conformément aux décisions de ses assemblées générales et
de son conseil d’administration, l’ADAMI a récemment mis fin au processus de
rapprochement en cours depuis plusieurs années avec l’autre société de gestion
des droits des artistes interprètes, la SPEDIDAM.
Malgré les discussions poursuivies depuis 2005, il n’a pas été possible de trouver un accord sur
la répartition des droits dus aux artistes, l’ADAMI représentant les artistes interprètes
principaux et solistes de tous secteurs, la SPEDIDAM ceux de la musique et de
la danse faisant partie des ensembles, et dont habituellement les noms ne paraissent
pas sur l’étiquette ou le générique.
Suite
à la décision d’arrêter le processus de rapprochement, l’ADAMI a facturé à
l’autre société le paiement de droits de copie privée perçus par la SPEDIDAM
mais dus aux artistes représentés par l’ADAMI, sur la base des clés de
répartition retenues lors d’un arbitrage de 1987. Jusqu’à ce jour, la SPEDIDAM
n’a pas honoré ces notes.
Pire,
la SPEDIDAM a décidé de changer son nom : Société de perception et
de distribution des droits des artistes interprètes de la musique et de la
danse, pour
devenir : Société de perception et de distribution des droits des
artistes interprètes. Elle entend apparemment tenter d’accueillir et de gérer les droits des artistes principaux et
solistes, y compris les comédiens.
Ce serait irresponsable, et évidemment contraire aux
intérêts de tous les artistes interprètes. Il ne faut pas que ceux-ci en soient
dupes.
Le SFA reste attaché au principe d’une société unique
de perception et répartition des droits des interprètes, pour avoir un
rapport de forces encore plus favorable avec les utilisateurs des
enregistrements et une assise solide dans le contexte européen. C’était dans ce
sens qu’il a soutenu le rapprochement des deux sociétés, comme étape nécessaire
vers cet objectif. Les agissements de la direction de la SPEDIDAM depuis
plusieurs années rendent impossible à court terme la réalisation de ce but. Il
serait temps que le ministère de la Culture prenne ses responsabilités.