Same player shoot again* : la valse monotone du ministère de la Culture

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Rachida Dati reste au ministère de la Culture. Pour quoi faire ? Après la dissolution de l’Assemblée nationale  suivie d’élections législatives tendues qui ont vu le Nouveau Front Populaire arriver en tête, voici donc comment on traite la démocratie et la volonté populaire. Pourquoi Rachida Dati à cet endroit là ?

 

Son haut fait d’armes lors de son court passage au ministère a été de perdre les arbitrages budgétaires, avec pour conséquence des coupes insupportables notamment dans le budget  de la création.

Certainement trop occupée à utiliser l’outil médiatique pour sa campagne à la Mairie de Paris, le ministère n’a été pour elle, semble-t-il, qu’un QG de campagne.

Le Plan “Mieux produire mieux diffuser” a été appliqué malgré toutes les réserves et oppositions que les syndicats du secteur et les  organisations d’employeurs ont exprimées à plusieurs reprises.

Elle a traité l’action en milieu rural comme si personne ne l’avait pensée auparavant, comme si cela n'exigeait pas une réelle réflexion et volonté dans le cadre d'une décentralisation artistique renforcée.

 

Mesurettes, consumérisme et coupes budgétaires, voilà les apports de Rachida Dati au ministère de la Culture.

 

Pire encore : alors que le financement de l’audiovisuel public est sur la sellette et qu’aucune solution sérieuse n’a été présentée permettant d'assurer l'indépendance et de réels moyens aux entreprises qui le composent, afin de remplir leurs missions, il semble que la priorité de la ministre soit de remettre sur les rails un improbable projet de fusion entre Radio France et France Télévisions. Ces projets, uniquement dictés par une logique libérale de rationalisation des coûts, ne permettent pas d’assurer la diversité des expressions artistiques et nuiront, au bout du compte, à l'emploi des artistes interprètes.  

De plus, face à la menace représentée par l’intelligence artificielle générative dans tous les secteurs de l’audiovisuel, elle n’a brillé que par son absence d'initiative pour sauvegarder aussi bien l'emploi des artistes que leurs droits et, plus généralement, la culture et la place essentielle de  l'humain. Avec elle, c’est bien la position macroniste encourageant le développement sans entrave  d’intelligences artificielles françaises qui est prônée.

 

Alors que le secteur du spectacle vivant public s’enfonce dans une crise majeure qui se caractérise principalement par la chute du nombre de créations et donc du volume d’emploi des artistes interprètes, voici la grande nouvelle : surtout ne changeons rien.

 

Le Syndicat français des artistes interprètes dénonce le déni de démocratie que représente l’ensemble de ce gouvernement et alerte sur les dangers encourus par nos professions, nos secteurs et, notamment, dans le service public du spectacle vivant et pour les artistes interprètes qui chaque jour le construisent, le défendent et le font vivre. Nous invitons tous les artistes à répondre au questionnaire fédéral sur le perspective d’emploi dans le spectacle vivant afin d’apporter des éléments très concrets à notre nouvelle-ancienne ministre sur notre situation.

 

Nous serons également le 1er Octobre dans les manifestations afin de faire entendre nos voix, pour défendre nos droits sociaux, pour affirmer qu’ils ne nous feront pas taire. Nous devons être entendus !

 


Enquête : https://lc.cx/QuestionnaireAusterite

Ou scannez le QrCode ci-dessous :

 

 

 

*”le même joueur joue encore”