Edito
Le SFA a appelé les artistes interprètes à prendre toute leur part dans les actions interprofessionnelles et intersyndicales du 23 mars, pour défendre et améliorer notre système de retraite par répartition, accessible dès 60 ans ; pour que la relance « anti-crise » soit fléchée en faveur de l’emploi ; et pour une augmentation des salaires, afin de combattre la paupérisation croissante et impulser la demande.
Il a ensuite participé à l’organisation le 29 mars d’une grande journée de mobilisation du monde de la culture, et plus particulièrement des professionnels du spectacle vivant et de l’audiovisuel.
Le plan de relance pour le spectacle évoqué par le Président de la République le 23 mars 2009 a fait long feu. Il aurait pourtant généré de l’emploi et permis une revalorisation des salaires des artistes et techniciens, de plus en plus soumis à une pression économique forte. Il n’en a rien été ! A la place, on assiste à une réduction du nombre de productions et des budgets alloués aux productions qui arrivent malgré tout à voir le jour ! Le nombre d’artistes sur les plateaux est en baisse constante et leurs revenus subissent de plein fouet les effets de la crise, du massacre provoqué par le désengagement de l’Etat de sa responsabilité culturelle et des réformes successives du régime Assedic.
La réforme des collectivités territoriales préconisée par le Président de la République et son gouvernement réduirait drastiquement les moyens consacrés à l’activité culturelle, notamment dans le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel.
La deuxième phase de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) s’attaquera de front à la structuration et le financement du spectacle vivant.
Dans quelques mois s’ouvriront les négociations du régime d’assurance chômage, dont les annexes 8 et 10. Sans aucun doute, la précarisation accrue des professionnels du spectacle sera au menu pour ces mêmes organisations qui ont attaqué nos métiers en 2003 et 2006 !
Pourtant d’autres choix sont possibles ! Ils sont formulés dans la plateforme commune des organisations de la culture. C’est pourquoi le SFA demande à tous les artistes interprètes d’être signataires de la pétition figurant en page 15.
Le 29 mars ne faisait que marquer le point de départ d’une campagne pour changer les orientations du pays en matière culturelle. Les artistes interprètes (comme tous les citoyens, d’ailleurs) ont tout à gagner de la réussite de cette campagne. Le SFA les appelle à y participer énergiquement et massivement. Ce faisant, le syndicat est fidèle à ses engagements, fidèle à son histoire.
La Délégation générale